The United Nations Office for Project Services (UNOPS)

Sur le chemin de la paix

Cette page a été publiée il y a plus de deux ans. Il est possible que certaines des informations qu’elle contient ne soient plus exactes.

Des décennies d’instabilité ont infligé une souffrance indicible à la population de la République centrafricaine. Dans le deuxième de trois articles, découvrez comment l’amélioration des infrastructures du pays contribue à relier les communautés.

À près de 600 kilomètres de la ville de Paoua se trouve le chef-lieu de la préfecture de la Ouaka, Bambari. Avec une population de 40 000 personnes, la ville de Bambari est un important lieu de transit et de commerce sur la route qui mène à la région de Bangui, la capitale de la République centrafricaine. 

Le long d’une route poussiéreuse, une équipe de femmes et d’hommes travaillent à la construction d’un système de drainage qui aidera à prévenir les inondations pendant la saison des pluies et facilitera les déplacements.

Ismaïl, un représentant des chauffeurs de taxi-moto de Bambari, explique que quand il pleut, les routes deviennent impraticables et il devient extrêmement difficile de se déplacer. Ces difficultés influencent négativement l’économie et limitent l’accès à des services essentiels. « Quand il pleut, les chauffeurs de taxi ont du mal à gagner leur vie. Il n’y a pas de clients », précise-t-il.

La participation des membres de la communauté aux travaux de construction et de réhabilitation d’infrastructures est un aspect important du projet, qui vise ainsi à promouvoir la paix et la stabilité. 

« Je suis heureuse de voir mes frères s’investir dans la réhabilitation de cette route. Nous pourrons bientôt nous déplacer à nouveau normalement », souligne Chancella Mbalou. Avec l’argent qu’elle gagne, Chancella peut subvenir aux besoins de ses deux enfants. Elle planifie également de créer sa propre petite entreprise. « Je construirai un petit kiosque et je lui donnerai le nom d’un de mes enfants », précise-t-elle.

En 2019, trois kilomètres de routes ont été réhabilités à Bambari dans le cadre de ce projet financé par la Banque mondiale. Le transport des matériaux a été extrêmement difficile. « Comme vous le savez, nous sommes dans une ville post-crise. Bambari est l’une des villes qui ont été très secouées pendant les événements. Il reste encore des poches d’insécurité », précise Placide Zandanga Komokoïna, ingénieur de chantier pour l’UNOPS.

En outre, le projet prévoit la construction d’un poste central pour les camions de marchandises ainsi que la réhabilitation d’un centre de santé à Bambari. 

« L’UNOPS, dans le cadre de ses activités financées par la Banque mondiale, est un partenaire privilégié pour la préfecture », souligne Victor Bissekoin, préfet de la Ouaka. « Le besoin de reconstruire le pays est grand, et lentement, Bambari progresse sur cette voie », ajoute-t-il.

Faites la connaissance de quelques membres de la communauté.

Un endroit pour se rassembler

Le premier de quatre projets d’infrastructures mis en œuvre à Bambari était la construction d’un petit parc municipal, qui offre un espace dont les différentes communautés avaient grand besoin pour se réunir. 

Les rires et les chants jaillissent du parc entouré d’arbres, où un groupe de femmes se retrouve pour promouvoir la paix entre leurs communautés. 

« Nous aimons nous retrouver ici. Avant, nous n’avions nulle part, mais désormais nous pouvons profiter de cet endroit », précise Rose Wambeti, responsable d’un groupe de femmes qui rassemble des personnes musulmanes et chrétiennes pour favoriser un dialogue pacifique.

La paix, c’est quand nous nous retrouvons et disons “non” à la violence. »

Rose Wambeti - responsable d’un groupe de femmes

Aider les communautés déplacées à se rebâtir

« Nous avons couru sans répit sous les rafales de tirs. »

Lecture : 3 min

À propos du projet

Le Projet d’appui aux communautés affectées par le déplacement (PACAD) est financé par la Banque mondiale à hauteur de 42 millions de dollars, en partenariat avec le gouvernement de la République centrafricaine. Mis en œuvre par l’UNOPS, il est divisé en trois volets : infrastructures, transferts monétaires et mobilisation communautaire. Chaque volet vise à répondre à des besoins essentiels des communautés déplacées dans sept villes de la République centrafricaine ainsi que dans deux quartiers de la capitale, Bangui, afin d’améliorer les conditions de vie et de réduire la pauvreté. 

Les principaux objectifs du programme sont d’améliorer l’accès aux services, de faire en sorte que les personnes vulnérables aient les moyens financiers pour subvenir à leurs besoins quotidiens, ainsi que de promouvoir un dialogue pacifique entre les communautés en favorisant leur participation aux étapes de planification, de construction et d’entretien des infrastructures.


À lire également