Environ 90 pour cent du territoire libyen est désertique, et seulement environ un pour cent des terres sont arables. Les ressources en eau étant très limitées tout au long de l’année, les secteurs de l’agriculture et de l’élevage dépendent presque entièrement de ressources en eaux souterraines non renouvelables. 

Ces secteurs sont déjà menacés par des pénuries d’eau, et leur situation risque d’être aggravée par les conséquences des changements climatiques, notamment les sécheresses, l’élévation du niveau de la mer et l’intrusion d’eau salée, ainsi que la hausse des températures.

« L’adaptation aux changements climatiques est essentielle au renforcement de la résilience de l’agriculture et de l’élevage en Libye », déclare Nathalie Angibeau, directrice du bureau multi-pays de l’UNOPS pour l’Afrique du Nord.

Grâce à un financement du Fonds pour l’adaptation, l’UNOPS et le Fonds international de développement agricole travailleront ensemble pour mettre en œuvre un projet visant à accroître la résilience du secteur agricole libyen face aux effets négatifs des pénuries d’eau aggravées par les changements climatiques dans quatre districts du nord-ouest du pays : Aljifara, Al Jabal al Gharbi, Nalut et Zuwara.

Le projet contribuera à améliorer la durabilité des ressources hydriques existantes dans les secteurs de l’agriculture et de l’élevage en favorisant une utilisation efficace de l’eau ainsi qu’en renforçant la capacité de la Libye à gérer les aléas climatiques et leurs conséquences. 

« Notre objectif est non seulement d’aider les petites exploitations agricoles ainsi que les femmes et les jeunes à survivre aux effets des changements climatiques, mais également de les aider à prospérer », déclare Vrej Jijyan, directeur de pays du Fonds international de développement agricole en Libye. « Ce projet témoigne d’un engagement fort en faveur de l’avenir de l’agriculture et de la population du pays. »

Au cours de l’atelier de lancement du projet, des représentantes et représentants du Fonds international de développement agricole, de l’UNOPS et du gouvernement libyen ont discuté des objectifs à atteindre et des stratégies de mise en œuvre à adopter. Le ministère de l’Environnement a souligné que ce projet va apporter une assistance cruciale à des communautés vulnérables et de petites exploitations agricoles, qui bénéficiera notamment à des femmes et des jeunes, tout en renforçant la sécurité hydrique et alimentaire.

Les activités du projet comprendront la mise en œuvre de mesures d’adaptation aux changements climatiques, par exemple l’introduction de cultures résistantes à la sécheresse, à la chaleur ou encore à une forte salinité, l’adoption de pratiques de conservation de l’eau et l’amélioration de la gestion des pâturages.

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