Dans les provinces de l’est de la République démocratique du Congo touchées par le conflit, près de 6 millions de personnes ont été contraintes de se déplacer à l’intérieur du pays (au 31 mai 2025).

Le Fonds de la paix, un projet d’une durée de cinq ans et d’une valeur de 54,3 millions d’euros signé avec la Banque allemande de développement (KfW), vise à promouvoir une paix durable, la cohésion sociale et le développement durable dans les provinces de l’est du pays ainsi qu’à prévenir la violence juvénile à Kinshasa.

« En ciblant les zones post-conflits dans l’est et la prévention de la violence juvénile à Kinshasa, cette initiative répond directement aux axes stratégiques de notre Cadre de coopération pour le développement durable 2025-2029 », explique Guylain Nyembo, ministre du Plan et de la Coordination de l’aide au développement de la République démocratique du Congo.

Mis en œuvre par l’UNOPS en partenariat avec l’organisation non gouvernementale internationale Interpeace, le projet s’appuiera sur des travaux à forte intensité de main-d’œuvre pour fournir une source de revenus aux populations vulnérables, offrant ainsi une alternative à la violence.

Dans le cadre de ce projet, des infrastructures favorisant la paix et le développement socioéconomique, comme des écoles, des marchés, des centres pour la jeunesse et des centres de santé, seront construites dans la partie orientale du pays. En outre, des secteurs productifs seront renforcés et les capacités de résolution des conflits seront améliorées, et le projet aura des retombées directes pour plus de 650 000 personnes.

« En donnant aux communautés les moyens de mener leurs propres efforts de consolidation de la paix, nous les aidons à créer l’avenir stable et prospère qu’elles méritent. Notre partenariat avec la KfW et Interpeace nous permet de lier les besoins urgents en infrastructures à une vision à long terme de la paix et de la résilience », souligne Nathalie Angibeau, directrice du bureau de l’UNOPS pour l’Afrique centrale.

Des infrastructures sociales nouvelles et améliorées, proposant une éducation professionnelle, des formations et un soutien à l’entrepreneuriat, seront également construites pour les jeunes dans deux quartiers de Kinshasa, ce qui contribuera à améliorer l’accès aux activités et aux services sociaux.

« Le projet Fonds de la paix est un excellent exemple de la manière dont des investissements ciblés peuvent contribuer à la fois à la réduction de la pauvreté et à la résolution des conflits locaux », souligne Jonas Blume, responsable de la division de KfW sur la biodiversité, la santé et la paix en Afrique centrale. « L’accent mis sur la proactivité pour la paix et les solutions communautaires s’aligne parfaitement sur notre engagement à parvenir au développement durable dans des contextes fragiles. »

En tant que responsable de la mise en œuvre du projet, l’UNOPS sera chargé de la coordination d’ensemble, des composantes relatives aux infrastructures et de la gestion financière. Interpeace veillera à ce que la consolidation de la paix, la cohésion sociale et la promotion de l’égalité entre les genres soient intégrées à toutes les phases du projet.

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