The United Nations Office for Project Services (UNOPS)

Les femmes vivant dans des zones rurales jouent un rôle clé dans la production alimentaire, la génération de revenus ainsi que le développement économique tant local que mondial.

L’égalité entre les genres et l’autonomisation des femmes sont essentielles pour lutter contre la pauvreté et la faim, et atténuer les effets des changements climatiques. L’UNOPS travaille avec ses partenaires aux quatre coins de l’Afrique pour améliorer l’accès des femmes vivant en milieu rural à des possibilités d’éducation et de formation, à des activités génératrices de revenus, à des services de santé inclusifs, à l’eau potable et bien plus encore.


Cameroun

Cameroun

Le saviez-vous ?

Selon ONU Femmes, les femmes représentent plus de 50 pour cent de la population africaine, et 80 pour cent d’entre elles vivent dans des zones rurales.

Dans certaines zones rurales de l’ouest du Cameroun, l’absence d’infrastructures ou leur mauvais état rend l’accès aux eaux souterraines extrêmement difficile, ce qui contraint les communautés à recourir à des sources d’eau insalubres.

« Avant on allait au marigot et là où on puisait l’eau c’était un peu loin, et l’eau de là-bas causait trop de problèmes », explique Chaida Balkissou, une habitante du village de Koupa Menke-Ori. « Il y avait les bœufs et les autres animaux [qui polluaient l’eau]. »

Grâce au financement de l’Agence de coopération internationale de la République de Corée, l’UNOPS travaille avec le gouvernement du Cameroun et les communautés locales pour fournir un accès à l’eau potable à plus de 120 villages répartis dans trois régions du pays.

À Bafolé, Awah Njikam est trésorière du comité de gestion de l’eau de son village, qui supervise la gestion et l’entretien des infrastructures d’alimentation en eau.

À la fin de chaque mois, elle perçoit les paiements en fonction de la quantité d’eau consommée par les habitantes et habitants. Cet argent est ensuite placé dans un compte et utilisé pour couvrir les coûts d’entretien et d’amélioration, selon les besoins.

Dans une région où les femmes ont tendance à être exclues des rôles décisionnels, le fait d’encourager et de garantir leur participation aux comités a été un élément important des activités de mobilisation communautaire de ce projet.

En savoir plus sur l’histoire d’Awah


République démocratique du Congo

République démocratique du Congo

Favoriser l’égalité entre les genres et l’autonomisation des femmes grâce aux infrastructures

Ce rapport appelle la communauté internationale à changer la façon dont les infrastructures sont conçues, construites et gérées afin de soutenir l’autonomisation des femmes et des filles et de progresser vers la réalisation du Programme 2030.

Consulter le rapport

Des décennies de guerre dans l’est de la République démocratique du Congo ont perturbé la production et les échanges commerciaux et forcé le déplacement d’un très grand nombre de personnes.

Le Programme intégré de croissance agricole dans les Grands Lacs, financé par la Banque mondiale, vise à stimuler la production agricole et à améliorer l’intégration régionale du secteur de l’agriculture.

En République démocratique du Congo, l’UNOPS améliore des systèmes d’irrigation et réhabilite des routes de desserte afin d’accroître l’accès aux marchés pour des agriculteurs et agricultrices de zones rurales, notamment des milliers de femmes de villages des provinces du Sud-Kivu et du Tanganyika.

Le programme a également fourni des emplois temporaires à près de 900 femmes de la région. Riziki Sifa Bakari en fait partie. Originaire du Sud-Kivu, elle a notamment reçu une formation de cheffe d’équipe. 

« À la fin de la formation, je suis rentrée chez moi et je suis allée travailler. Ce travail m’a permis d’acheter trois chèvres et de démarrer mon entreprise, grâce à laquelle je peux envoyer mes enfants à l’école », explique Riziki.

« Maintenant, je participe à une formation pour devenir cheffe de chantier. Je suis impatiente de terminer afin de pouvoir trouver un autre emploi et continuer à prendre soin de ma famille », ajoute-t-elle.


Mon histoire

Écoutez des femmes du Cameroun, de la Gambie, de la Guinée, du Soudan du Sud et du Zimbabwe raconter leur histoire.


Guinée

Guinée

Kanoukpè Mammy a eu beaucoup de difficulté à trouver du travail après avoir abandonné prématurément l’école. Devant des possibilités économiques limitées, elle a commencé à commettre des crimes mineurs. « Quand je voyais quelque chose qui ne m’appartenait pas mais qui me convenait, je me disais de la prendre », explique-t-elle.

Pour donner à Kanoukpè et à d’autres comme elle une chance de briser le cycle de la pauvreté et d’acquérir de nouvelles compétences, l’UNOPS, grâce à un financement de l’Union européenne, a facilité l’organisation de formations professionnelles, la prestation de soutien psychosocial et l’octroi de subventions à des petites entreprises.

Kanoukpè a appris la culture des légumes. Elle est maintenant responsable d’un petit groupe d’agriculteurs et d’agricultrices cultivant des piments et des patates douces qui sont vendus aux communautés environnantes. Désireuse de partager son savoir avec les autres, elle est devenue un exemple à suivre pour sa communauté.

En savoir plus sur l’histoire de Kanoukpè


Kenya

Kenya

Le Kenya a l’un des taux de mortalité maternelle les plus élevés au monde. Afin de remédier à cette situation, l’UNOPS a collaboré avec l’UNICEF pour renforcer les services de santé dans le but de réduire la mortalité maternelle et néonatale dans cinq des comtés les plus touchés du Kenya, notamment à Turkana.

Les établissements de santé doivent être inclusifs et répondre aux besoins uniques de toutes les personnes qui les utilisent, y compris ceux des femmes. Afin de garantir que les besoins des femmes enceintes en matière d’intimité, d’hygiène et de sécurité sont pris en compte, la maternité de l’hôpital central de Lodwar, à Turkana, a été rénovée. Une salle de repos post-accouchement et une salle pour « mères kangourou » ont été ajoutées aux installations, et une nouvelle salle d’opération a été construite exclusivement pour les chirurgies en lien avec la santé des enfants et des mères.

Catherine Nasike est travailleuse de santé communautaire à Turkana. Lorsqu’elle apprend qu’une femme est enceinte, elle lui rend visite dès qu’elle le peut pour l’encourager à recevoir des soins prénataux. Elle conseille souvent à ces femmes de se rendre à la clinique et elle les accompagne même lorsqu’elles y vont. 

Catherine n’avait que 16 ans quand elle a donné naissance à son fils Gilbert. Sa grossesse avait été très compliquée. Elle a dû être transportée à l’hôpital central de Lodwar en boda boda (des motos-taxis). Une fois sur place, elle a été forcée d’attendre plusieurs jours pour accoucher, car l’hôpital n’avait pas les ressources pour traiter ses complications pendant le week-end.

En repensant à ses propres accouchements, elle est persuadée que l’information et le soutien des travailleurs et travailleuses de santé communautaires lui auraient été extrêmement utiles. 

« Si cela arrivait maintenant, ce serait différent », assure Catherine. « Je recevrais beaucoup plus d’aide et l’hôpital serait en mesure de me faire accoucher à n’importe quel moment, sans attendre. »

En savoir plus sur l’histoire de Catherine et sur ce projet


Sierra Leone

Sierra Leone

Dans les zones rurales de Sierra Leone, l’accès à une source fiable d’énergie a longtemps été difficile. Pour les centres de santé, cette situation met en danger la vie des patientes et des patients, et complique considérablement le travail du personnel médical.

Konnie Bangura est bien placée pour savoir que le manque d’électricité peut avoir de graves conséquences. Le souvenir de la naissance de son premier enfant en témoigne. « L’éclairage était si mauvais que, sans le faire exprès, la sage-femme qui tentait de mettre [mon fils] au monde l’a coupé au front avec le matériel qu’elle utilisait. Aujourd’hui encore, il en porte une cicatrice », explique Konnie.

Financé par le Royaume-Uni, le Projet d’alimentation des zones rurales de Sierra Leone en énergie renouvelable répond aux besoins critiques en électricité en fournissant de l’énergie solaire à des centres de santé de zones rurales.

Les femmes qui travaillent dans ces centres affirment que le fait d’avoir une source d’énergie fiable a contribué à créer un environnement de travail plus efficace, ce qui permet à davantage de personnes de recevoir des soins de santé essentiels.

« De nombreux accouchements se déroulent pendant la nuit. L’électricité permet de mieux voir ce que l’on fait et d’éviter de faire des erreurs ou de mettre inutilement une mère dans une situation inconfortable », explique Margaret Albert, qui travaille comme sage-femme depuis plus de 30 ans.

« Grâce à l’alimentation constante en électricité, bon nombre des médicaments sont conservés dans de bonnes conditions, et cela permet aussi de visiter les communautés avoisinantes plus facilement pour réaliser des injections ou leur proposer d’autres services », explique-t-elle.

En savoir plus sur ce projet


Zimbabwe

Zimbabwe

Dans l’est du Zimbabwe, le cyclone Idai a provoqué des crues soudaines et des glissements de terrain qui ont endommagé ou détruit des infrastructures essentielles, des terres agricoles et des habitations. Le projet de relèvement à la suite du cyclone Idai au Zimbabwe, financé grâce à une subvention de l’Association internationale de développement de la Banque mondiale, a aidé les communautés à surmonter les conséquences immédiates du cyclone et à poser les fondations d’un relèvement régional et d’une résilience à long terme.

Dans le cadre du projet, des infrastructures communautaires telles que des écoles, des routes, des réseaux d’irrigation et des systèmes d’approvisionnement en eau et d’assainissement ont été remises en état.

Ularia Mabuyaye est agricultrice. Elle a acheté une parcelle de terrain dans le cadre du volet du projet portant sur l’amélioration des systèmes d’irrigation. 

« Nous pratiquions l’agriculture, mais ce n’était pas très productif. Après que les canaux [d’irrigation] en béton ont été installés, c’est à ce moment que nos activités sont devenues rentables », précise Ularia. Elle utilise l’argent qu’elle gagne grâce à l’agriculture pour envoyer ses enfants à l’école.

Maintenant, ses proches désirent assurer la continuité de l’entreprise familiale. « Même ma jeune petite-fille s’intéresse à l’agriculture », souligne Ularia. « Elle me dit que quand elle sera grande, elle veut être agricultrice. »

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Objectifs mondiaux soutenus par ces initiatives :


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