The United Nations Office for Project Services (UNOPS)

Près de 100 ans après la création de la Société des Nations, ses archives passent au numérique !

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Autrefois, le Palais des Nations à Genève accueillait le siège de l’une des plus importantes institutions multilatérales au monde : la Sociét des Nations (SdN). Introduite en 1919 par le Traité de Versailles, la SdN a été créée dans le but de promouvoir la coopération internationale et de parvenir à la paix et la sécurité dans le monde. Après de nombreuses tentatives pour éviter une seconde guerre mondiale, la SdN a été dissoute en 1946 et remplacée par l’Organisation des Nations Unies que nous connaissons aujourd’hui.

Pendant de longues années, les archives de la SdN sont restées enfouies dans les caves du Palais des Nations et difficiles d’accès même pour les chercheurs et spécialistes de ce domaine. Maintenant, grâce à un projet de l’Office des Nations Unies à Genève (ONUG) et de l’UNOPS, la totalité des archives de la SdN seront soigneusement numérisées afin d’être mises à la disposition du public sur Internet.

« La numérisation de documents d’une telle importance historique afin de les rendre accessibles mondialement est essentielle pour faciliter la recherche et l’accès aux informations [sur la SdN] », a souligné lors d’une visite récente des archives le directeur général de l’ONUG, Michael Møller. « […] Ensemble, l’ONUG et l’UNOPS s’assurent que les informations sur cette période décisive de l’histoire mondiale sont accessibles à tous, qu’il s’agisse d’un chercheur spécialisé ou d’un étudiant d’une école secondaire en Ouganda. »

« Il s’agit d’un projet phare. À une époque où de nombreuses voix remettent en question la capacité de l’ONU à faire régner la paix et la sécurité internationales, il est important de faire davantage d’efforts pour comprendre les défis qu’ont affronté les institutions qui l’on précédée », souligne Moin Karim, directeur du bureau de l’UNOPS pour l’Europe et l’Asie Centrale.

Ceux qui ne peuvent se rappeler le passé sont condamnés à le répéter. »

- George Santayana

Les archives contiennent les documents originaux de la SdN, notamment les correspondances et registres de son secrétariat ainsi que les dossiers des bureaux et entités externes de la SdN. Elles contiennent également des documents privés concernant divers mouvements internationaux pour la paix ainsi que des informations sur les fonctionnaires de la SdN et sur les personnes ou associations en lien avec la SdN. Ces archives sont constituées de publications officielles, de comptes rendus de réunions, de documents de travail et de nombreux autres documents provenant des diverses entités de la SdN.

La fragilité de ces documents presque centenaires, reconnus par l’UNESCO pour leur importance historique, a rendu difficile l’accès aux archives. Jusqu’à récemment, le public intéressé par le contenu fascinant de ces documents ne pouvait consulter les archives qu’en personne, après en avoir fait la demande expresse, empêchant les chercheurs même les plus avides d’étudier l’histoire unique de la SdN.

Ce projet va permettre au public d’accéder à environ 15 millions de pages de matériel datant d’entre 1919 et 1945.

Les détails du projet

Alors que les Nations Unies se préparent à célébrer 100 ans de diplomatie multilatérale à Genève, la Bibliothèque de l’Office des Nations Unies à Genève a lancé un important projet de cinq ans (2017-2022) visant à numériser la totalité des archives de la SdN.

Dans le cadre de ce projet, l’UNOPS gère les équipes s’occupant de manipuler, de préparer et de numériser les documents, en plus de procéder à l’achat de services de numérisation spécialisés et de matériel pour la conservation des archives physiques. Des processus de qualité et une bonne gestion du projet ont déjà apporté des avantages considérables.

Les activités du projet comprennent plusieurs étapes : la préparation et la conservation des archives physiques, la numérisation, la création de métadonnées, la conservation numérique ainsi qu’un accès en ligne à la fine pointe de la technologie. Une fois terminé, ce projet aura permis la création d’environ 15 millions de fichiers numériques, de 500 000 fichiers d’accès, de 250 téraoctets de données et de 500 000 unités de métadonnées descriptives, en plus de la relocalisation et la conservation des archives physiques dans un emplacement muni d’un système moderne de conditionnement de l’air.


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