The United Nations Office for Project Services (UNOPS)

Améliorer l’égalité au sein des forces de police

Au Pakistan, l’amélioration d’établissements de formation de la police contribue à renforcer l’égalité entre les genres et à orienter davantage de femmes vers les métiers des forces de l’ordre.

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Découvrez les nouvelles installations dont bénéficieront les aspirantes policières du Centre national de formation de la police des routes et des autoroutes de Sheikhupura (en anglais).

Au Pakistan, les femmes constituent moins de deux pour cent des forces de police. Le manque de policières a des conséquences importantes sur l’égalité entre les genres, car il dissuade parfois les femmes de signaler des actes criminels et limite leur accès à la justice.

« Certaines femmes ne sont pas à l’aise de se confier à un agent de police de sexe masculin », explique Asma Baloch, du centre de formation de la police de Shahdadpur, dans la province du Sind. « La plupart du temps, elles pensent qu’elles n’obtiendront pas justice. » 

Si les normes sociales et culturelles sont les principales causes du manque de femmes dans la police, l’inadéquation des établissements de formation peut également être citée pour cause.

« Le pire, c’était les salles de bain du dortoir. Le premier jour, nous n’avions pas d’eau chaude et les toilettes étaient très sales », se souvient Naeema Siddiqui, en formation de patrouilleuse au Centre national de formation de la police des routes et des autoroutes de Sheikhupura, au Pakistan. 

Naeema fait partie de la centaine de jeunes femmes actuellement inscrites au centre de formation. Les recrues, qui viennent des quatre coins du pays, sont hébergées dans des dortoirs situés sur le campus. Selon le commandant de l’établissement, l’inspecteur général adjoint Mehboob Aslam, les dortoirs des femmes n’avaient pas été rénovés depuis leur ouverture en 1992 et ils ne répondaient pas aux besoins. 

À plus de 1000 kilomètres de là, le même son de cloche au centre de formation de Shahdadpur. Asma se rappelle que le manque d’installations prévues pour les femmes était à la source d’un problème de surpopulation. « Beaucoup de choses n’allaient pas. Il faisait extrêmement chaud et les salles de bain n’étaient pas propres », confie-t-elle.

Dans le but de résoudre une partie de ces problèmes, l’UNOPS a travaillé en collaboration avec le Bureau of International Narcotics and Law Enforcement Affairs du Département d’État des États-Unis pour construire des logements réservés aux aspirantes policières, dans le cadre des efforts menés par le Pakistan pour encourager les femmes à intégrer les forces de l’ordre.

Breaking down barriers for female police officers

6 %
des recrues sont des femmes
Recrutement

Au Centre national de formation de la police des routes et des autoroutes de Sheikhupura, au Pakistan, les femmes ne représentent que six pour cent des recrues. L’établissement vise à atteindre 20 pour cent de femmes au cours des prochaines années.


Des infrastructures conçues pour les femmes

Le Centre national de formation de la police des routes et des autoroutes est l’un des trois établissements des provinces du Pendjab et du Sind à bénéficier de nouveaux logements pour les femmes.

Nauman Amin, gestionnaire de projet à l’UNOPS, explique que les femmes ont joué un rôle important dans la conception des bâtiments et ont été encouragées à soumettre leurs idées quant à la meilleure façon de répondre à leurs besoins. 

« Nous avons apporté les plans sur place et en avons discuté avec les aspirantes policières. Puisqu’elles seront les futures résidentes, leur participation était essentielle », précise Nauman.

Après consultation, des salles d’étude, des buanderies ainsi qu’un espace dédié aux familles ont été intégrés aux plans de conception. 

Naeema, mère de deux enfants, souhaite devenir inspectrice générale. Les nouvelles installations offriront un espace adapté aux enfants, où elle pourra recevoir les visites de sa famille et ainsi conjuguer plus facilement son rôle de mère avec sa formation. « En tant que mère, ce dont je me réjouis le plus [à propos des nouveaux dortoirs], ce sont la cuisine et la salle de jeux pour les enfants », confie Naeema. « Ce sera comme à la maison. »

Des considérations environnementales ont également été prises en compte dans la conception des bâtiments. Ils sont notamment adaptés aux vagues de chaleur extrême qui sont régulièrement observées, et peuvent résister aux tremblements de terre, fréquents dans la région.

Ces nouvelles installations aideront des recrues comme Misbah Kashaf à réaliser leur rêve de devenir policières. 

Mes parents ne m’ont pas encore vue en uniforme, mais j’ai hâte, car je suis très fière à l’idée de servir mon pays. Cela me rend très heureuse. Nous sommes impatientes d’emménager. »

Misbah Kashaf - recrue

Les détails du projet

Le « projet d’infrastructures pour le renforcement de l’égalité entre les genres et de l’état de droit » a pour but d’améliorer les conditions de vie des aspirantes policières au Pakistan. Par l’entremise de ce projet, financé par le Bureau of International Narcotics and Law Enforcement Affairs du Département d’État des États-Unis, l’UNOPS assure la construction de quatre dortoirs pour femmes dans trois centres de formation de la police, situés dans les provinces du Pendjab et du Sind. Ce projet d’une valeur de 3 millions de dollars s’inscrit dans la lignée des efforts déployés par le Pakistan pour augmenter la part des femmes dans les forces de l’ordre.


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