The United Nations Office for Project Services (UNOPS)

Contourner les routes pour mieux acheminer l’aide

Une nouvelle étude évalue comment le Nil blanc pourrait être utilisé pour faciliter l’acheminement et réduire les coûts de l’aide humanitaire au Soudan du Sud.

Les problèmes que rencontre le Soudan du Sud sont en partie causés et aggravés par son manque d’infrastructures de transport.

D’après le Programme alimentaire mondial, le coût relatif des aliments dans le pays est le plus élevé au monde. Une étude des besoins humanitaires du Soudan du Sud pour 2018 estime que plus de cinq millions de personnes nécessiteront une aide alimentaire au cours de cette année.

Financée par le gouvernement du Japon et publiée par l’UNOPS, une nouvelle étude fournit un rapport détaillé de la faisabilité ainsi que du coût potentiel d’un système de transport par barge au Soudan du Sud. Un levé bathymétrique a été effectué afin de cartographier la largeur et la profondeur du Nil blanc entre les villes de Djouba et de Bor, et neuf ports du pays ont fait l’objet d’un bilan.

Nous nous réjouissons que l’UNOPS ait conclu avec succès l’étude de faisabilité concernant le développement d’un système de transport fluvial. Le gouvernement japonais va continuer d’apporter son soutien au Soudan du Sud. »

Son Excellence Seiji Okada - Ambassadeur du Japon au Soudan du Sud

Peter Mutoredzanwa, directeur du bureau de l’UNOPS dans le pays, espère que l’UNOPS pourra continuer à participer à la mise en place d’infrastructures de transport fluvial. « L’étude de faisabilité n’est que le point de départ. Il nous incombe à présent d’en tirer parti pour travailler à la construction d’un important système de transport par barge. En plus de faciliter les interventions humanitaires d’urgence, un tel système pourrait aussi encourager le développement économique dont le Soudan du Sud a tant besoin », précise-t-il.

S’il est utilisé pour transporter de petites quantités de biens sur de courtes distances, le Nil blanc sert rarement à l’acheminement de cargaisons plus importantes, en grande partie à cause de sa largeur étroite et de sa faible profondeur. Le manque de structures portuaires fait qu’il est en outre difficile, voire impossible de décharger des marchandises. La plupart des ports qui existent aujourd’hui ne disposent en effet pas de débarcadère.

Selon les résultats de l’étude, il serait nécessaire d’accomplir des travaux de dragage afin que des barges puissent circuler sur le fleuve, ce qui permettrait aux intervenants humanitaires de réaliser des économies à long terme. L’étude recommande également la réhabilitation de ports fluviaux et l’installation de systèmes d’aide à la navigation.

Elle fournit de plus une estimation détaillée des investissements requis par région et par emplacement.

De nombreux membres du gouvernement sud-soudanais ont participé à un atelier organisé à Djouba pour présenter les conclusions de l’étude, dont l’honorable Taban Deng Gai, premier vice-président, l’honorable John Luk Jok, ministre des Transports, et l’honorable Rebecca Joshua Okwaci, ministre des Routes et des Ponts. Des représentants d’agences des Nations Unies, d’organisations non gouvernementales et du secteur privé étaient également présents pour discuter des façons dont le système de transport fluvial pourrait être amélioré.

Le Japon et l’UNOPS ont collaboré à la mise en œuvre de nombreux projets d’infrastructures au Soudan du Sud, notamment à la construction d’une installation portuaire à Mingkaman.


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