Depuis le début de la crise en Syrie en mars 2011, la Jordanie a accueilli environ 1,2 million de personnes réfugiées syriennes, ce qui met à rude épreuve les services publics.

L’augmentation de la demande de services dans des secteurs critiques – dont la santé, l’éducation et l’alimentation en eau – a touché aussi bien les personnes syriennes que les communautés d’accueil jordaniennes. La concentration de personnes réfugiées syriennes dans certains gouvernorats a également conduit à la double utilisation d’écoles, un système dans lequel deux groupes d’élèves partagent le même bâtiment et les mêmes ressources sur des plages horaires différentes au quotidien. Ce fonctionnement exerce une pression considérable sur les infrastructures scolaires.

Grâce à un financement du ministère fédéral allemand de la Coopération économique et du Développement, fourni par l’intermédiaire de la Banque allemande de développement (KfW), et en collaboration avec le ministère jordanien de l’Éducation, l’UNOPS s’efforce d’améliorer l’environnement d’apprentissage dans des écoles publiques de sept gouvernorats.

Le projet, tout au long de ses deux phases, a fourni des moyens de subsistance à plus de 18 000 membres vulnérables de la population jordanienne et personnes réfugiées syriennes grâce à des initiatives de travail rémunéré, bénéficiant au total à plus de 67 000 personnes. Les femmes et les personnes handicapées représentent 36 pour cent des travailleurs et travailleuses, et le projet favorise une meilleure stabilité des revenus et une plus grande cohésion sociale entre les personnes réfugiées et les communautés d’accueil.

À la fin du projet, les personnes engagées auront aidé à entretenir et nettoyer près de 650 écoles publiques, améliorant ainsi l’environnement d’apprentissage de plus de 170 000 élèves en Jordanie.

« Je n’aurais jamais imaginé que je serais capable de m’occuper de tâches telles que la peinture et l’entretien électrique, mais j’ai réussi à le faire », raconte Rahmeh Al-Muhammad, une Jordanienne de 20 ans qui a travaillé sur l’école secondaire Sweleh, à Mafraq.

Les travailleurs et travailleuses ont bénéficié d’une formation en cours d’emploi et d’une expérience de travail, ce qui leur a permis de développer leurs compétences techniques et interpersonnelles, et ainsi d’améliorer leur accès à des possibilités d’emploi à plus long terme à la fin du projet.

Tout en rassemblant les communautés jordaniennes et syriennes, l’initiative soutient les personnes les plus vulnérables en leur fournissant un revenu pour couvrir leurs dépenses urgentes, comme des frais médicaux, des frais universitaires et d’autres dépenses du quotidien.

« Je suis tellement heureux d’aider mon père en payant mes frais d’études », explique Muhammad Muwaffaq Awad Al-Ezzi, un Jordanien engagé dans le cadre du projet.

Le projet, qui devrait se terminer mi-2026, a joué un rôle déterminant dans la lutte contre le niveau de chômage croissant causé par la crise en Syrie, tout en répondant au besoin urgent d’améliorer l’environnement d’apprentissage dans les écoles publiques jordaniennes. Pour assurer la pérennité des travaux d’entretien légers qui ont été réalisés, le projet a remis en place des comités de maintenance. Chaque comité, composé de membres de la communauté locale et de parents d’élèves, surveille l’évolution de l’état des écoles et identifie les besoins futurs en entretien, un suivi essentiel pour préserver des infrastructures en bon état de fonctionnement.

Lancé en 2018, le projet d’entretien à forte intensité de main-d’œuvre dans les espaces publics jordaniens, axé sur les écoles publiques, a été conçu pour aider le gouvernement de la Jordanie à faire face à l’augmentation du taux de chômage résultant de la crise syrienne, ainsi qu’à la détérioration des infrastructures scolaires publiques due à l’augmentation du nombre d’élèves. Le projet comporte deux phases mises en œuvre dans des gouvernorats comptant un grand nombre de personnes réfugiées, et offre des possibilités de travail rémunéré à des personnes réfugiées syriennes ainsi qu’à des membres vulnérables de la population jordanienne. Le projet est financé par le ministère fédéral allemand de la Coopération économique et du Développement par l’intermédiaire de la Banque allemande de développement (KfW), et mis en œuvre par l’UNOPS en partenariat avec le ministère jordanien de l’Éducation.