The United Nations Office for Project Services (UNOPS)

Routes, santé et agriculture : le travail de l’UNOPS au Myanmar

Les projets d’infrastructures n’améliorent pas uniquement l’accès de communautés à des services et marchés, ils aident également à construire les systèmes permettant d’améliorer à long terme la santé et les moyens de subsistance de populations entières.

Au Myanmar, l'UNOPS construit, rénove et réhabilite des infrastructures publiques afin d'assurer l'accès des populations démunies aux services dont ils ont besoin.

La réparation de routes dans l’État de Chin

L'État de Chin est une région difficile d'accès et en grande partie sous-développée, où des inondations et glissements de terrain fréquents ont des effets dévastateurs sur les infrastructures publiques.

Depuis le passage du cyclone Komen en 2015, environ 20 pour cent des routes de l'État (740 kilomètres) ainsi que 310 ponts nécessitent d'être réparés ou réhabilités. Privés d'un réseau de transport adéquat, les habitants ont depuis de la difficulté à accéder aux marchés, aux écoles et aux centres de santé.

Grâce à des fonds de la Banque asiatique de développement, l'UNOPS répare et reconstruit une grande partie des routes endommagées. Au total, 637 kilomètres de routes ainsi que 237 petits ponts et ponceaux vont faire l'objet de travaux de réparation.

Mis en œuvre en collaboration avec le ministère du Développement rural du Myanmar, ce projet restaure l'accès des communautés aux services, en plus de favoriser leur préparation aux catastrophes, leur résilience et leur sécurité.

« Au moment d'évaluer les besoins, des villageois nous ont dit qu'ils étaient forcés d'utiliser des motocyclettes pour transporter des matériaux de construction et autres fournitures pour les écoles. En réparant les routes, ces déplacements deviennent plus sûrs et rapides », explique Mohan Kumar Tuladhar, ingénieur de projet de l'UNOPS au Myanmar.

Le traitement de la tuberculose

À Yangon, l'UNOPS construit un service de soins ambulatoires ainsi qu'un laboratoire de biosécurité de niveau 3 pour le diagnostic de la tuberculose, adapté au traitement de microbes pouvant avoir des conséquences sérieuses, voire mortelles.

À Mandalay, des services de soins ambulatoires ainsi que des logements pour le personnel infirmier permettent de soigner les personnes atteintes de la tuberculose dans le nord du pays.

Ces installations sont gérées par le ministère de la Santé et des Sports du Myanmar, par l'entremise de son programme national de lutte contre la tuberculose. Les services sont subventionnés par le Three Millennium Development Goal Fund (3MDG), un fonds financé par l'Australie, le Danemark, les États-Unis d'Amérique, le Royaume-Uni, la Suède, la Suisse et l'Union européenne.

 

Les soins de santé en région rurale

L'UNOPS a construit 82 centres de santé au Myanmar depuis 2014, particulièrement des centres offrant des soins de santé maternelle, néonatale et infantile, facilitant ainsi l'accès à ces services dans certaines des régions les plus isolées du Myanmar. Ce projet, également financé par le fonds 3MDG, a assuré en 2016 la livraison de 44 installations sanitaires au ministère de la Santé et des Sports.

Un centre de santé et des logements pour le personnel infirmier en construction dans la région du delta de l’Ayeyarwady. Le centre aura la capacité pour traiter entre 30 et 50 patients par jour.​ ©UNOPS​

« Avant, je devais examiner les femmes enceintes dans leurs propres maisons, où la saleté peut provoquer des infections », explique la sage-femme Daw Rosy Tin.

« Les conditions sont meilleures, maintenant. En plus, je suis disponible 24 heures par jour puisque j'habite également sur place. »

Depuis l'ouverture en février du centre où elle travaille, Daw Rosy Tin a accouché six femmes, qui ont donné naissance à des bébés en pleine santé.

L'emplacement des nouveaux centres est décidé par le ministère de la Santé et des Sports, qui assure la gestion du personnel et des activités des installations, en collaboration avec des membres des communautés bénéficiaires.

Des logements à même les centres assurent la disponibilité du personnel de santé, et des réservoirs d'eaux pluviales et des panneaux solaires assurent une alimentation fiable en eau et en électricité.

Une sage-femme devant les logements du personnel infirmier d’un nouveau centre de santé en région rurale. Les logements permettent au personnel d’être disponible rapidement, le jour comme la nuit. ©UNOPS​​

En outre, en ayant recours aux mêmes plans, l'UNOPS assure la construction de 17 autres centres grâce à des fonds d'Ooredoo, l'un des plus importants fournisseurs de services de télécommunications au Myanmar. Les plans ont également été mis à la disposition du ministère de la Santé et des Sports pour une utilisation future.

« Il est merveilleux d'avoir ces nouveaux centres ruraux à des endroits où les services de santé n'étaient auparavant pas disponibles ! La qualité des bâtiments et de l'équipement des anciens centres de santé était bien inférieure à celle des nouveaux centres, et j'espère qu'ils seront maintenus en état pour de nombreuses années à venir », a affirmé le docteur Than Lwin Htun, responsable régional de santé publique, lors de la cérémonie de remise d'une installation dans la région de Sagaing.


L’amélioration des moyens de subsistance

Dans la région de Sagaing, un projet de trois ans va soutenir l’agriculture grâce à la réhabilitation d’infrastructures de pompage, d’irrigation et de drainage. 

Soutenu par le Fonds d’affectation spéciale pour les moyens de subsistance et la sécurité alimentaire (LIFT), le projet va améliorer les moyens de subsistance d’environ 1000 agriculteurs de la région grâce à un système abordable et facile à gérer, opérer et entretenir. 

Afin de limiter les risques pour l'environnement, par exemple le déversement de lubrifiants à la station de pompage, le personnel responsable des infrastructures va recevoir une formation et le réseau de drainage va être amélioré.

À long terme, des investissements vont favoriser la prise en charge de l'ensemble des opérations de gestion et d'entretien du système par les utilisateurs, en plus d'une utilisation efficace et durable de l'eau.

Les agriculteurs seront également sensibilisés à la diversification des cultures et aux meilleures pratiques en matière d'irrigation agricole, et le projet servira de modèle afin d'améliorer l'efficacité des initiatives du gouvernement dans ce domaine.

Le LIFT est un fonds multi-donateurs soutenant l'amélioration des conditions de vie des personnes démunies de régions rurales du Myanmar grâce à de généreuses contributions des gouvernements de l'Australie, du Danemark, des États-Unis d'Amérique, de la France, de l'Irlande, de l'Italie, du Luxembourg, de la Nouvelle-Zélande, des Pays-Bas, du Royaume-Uni, de la Suède, de la Suisse, ainsi que de l'Union européenne et de la Mitsubishi Corporation.


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