The United Nations Office for Project Services (UNOPS)
Ouvrir la voie à un avenir plus vert au Liban
Au Liban, une initiative menée par le gouvernement pour améliorer la gestion des déchets et promouvoir une économie circulaire aidera le pays à tenir ses engagements en matière de protection de la biodiversité et de réduction de la pollution.
Le Liban est confronté à une crise environnementale croissante alimentée par la mise en décharge et l’incinération à ciel ouvert de déchets, qui libèrent des polluants dangereux dans l’air. Ces polluants, connus sous le nom de polluants organiques persistants non intentionnels, présentent de graves risques pour la santé humaine et l’environnement.
Ce problème a été exacerbé par le récent conflit, qui a gravement endommagé certaines infrastructures, notamment des systèmes de collecte et de traitement des déchets, fragilisant encore davantage un secteur de la gestion des déchets déjà précaire.
Afin de remédier à cette situation, le ministère libanais de l’Environnement met en œuvre une initiative qui vise à lutter contre les émissions nocives provenant de la combustion à ciel ouvert de déchets solides, à améliorer les efforts de recyclage et de tri, à réduire la mise en décharge et la combustion à ciel ouvert grâce à l’adoption d’une approche intégrée de gestion des déchets solides, le tout dans l’objectif de protéger la santé des communautés et l’environnement dans l’ensemble du pays.
Ce projet dirigé par le ministère de l’Environnement est soutenu par une subvention du Fonds pour l’environnement mondial par l’intermédiaire de la Banque mondiale, et trois de ses quatre composantes seront mises en œuvre par l’UNOPS.
« Malgré des défis croissants, le Liban a progressé dans la mise en place d’une bonne base juridique pour la gestion intégrée des déchets solides et d’un projet de stratégie nationale fondée sur les principes de l’économie circulaire », déclare Jean-Christophe Carret, directeur des opérations de la Banque mondiale pour le département Moyen-Orient.
« À l’avenir, le Liban doit faire respecter ce cadre juridique pour poursuivre la réforme du secteur, afin d’assurer la pérennité du fonctionnement des infrastructures nécessaires tout en créant des emplois verts », ajoute-t-il.
Le projet soutient la réforme juridique et institutionnelle dans le secteur des déchets solides en établissant un système national d’information, en réhabilitant cinq stations de surveillance de la qualité de l’air et en élaborant des normes pour six produits recyclables afin de promouvoir une économie circulaire.
La ministre libanaise de l’Environnement, Tamara El Zein, souligne : « Face à des crises sans précédent, l’engagement du Liban en faveur de la résilience environnementale est non seulement une responsabilité, mais aussi un moyen d’assurer un relèvement durable. »
Ensemble, nous devons restaurer nos ressources naturelles, assurer une meilleure gestion des déchets et réduire la pollution afin de protéger la santé et l’avenir de nos communautés, tout en honorant nos engagements environnementaux à l’échelle internationale. »
Des travaux sont en cours pour mettre à jour le plan national de mise en œuvre de la lutte contre les polluants organiques persistants, qui définira les priorités stratégiques pour l’élimination progressive de l’utilisation et de la production de ces substances nocives. En outre, le projet procède à des évaluations des décharges à ciel ouvert afin de réviser le plan directeur de 2017 en matière de gestion des déchets, en mettant l’accent sur la gestion des déchets de construction et de démolition résultant du récent conflit.
« Les approches de la gestion des déchets et de l’économie circulaire pourraient soutenir les efforts nationaux du Liban pour réduire les émissions de gaz à effet de serre et, à terme, contribuer à atténuer les changements climatiques dans le pays », affirme Muhammad Usman Akram, directeur du bureau multi-pays de l’UNOPS à Amman.
« Cette initiative démontre l’importance des engagements et de la collaboration entre de multiples parties prenantes dans la résolution de problèmes environnementaux complexes », ajoute-t-il.