The United Nations Office for Project Services (UNOPS)

Le contexte unique des petits États insulaires en développement du Pacifique en temps de pandémie

Cette page a été publiée il y a plus de deux ans. Il est possible que certaines des informations qu’elle contient ne soient plus exactes.

Îles Marshall. Micronésie. Palaos. Papouasie-Nouvelle-Guinée. Samoa. Ces pays, éparpillés dans l’océan Pacifique, font face à des défis uniques en cette période de pandémie.

Bâtir l'avenir

La COVID-19 a coûté la vie à des millions de personnes, détruit des moyens de subsistance et ruiné des économies aux quatre coins du monde. Dans les États insulaires du Pacifique, l’isolement géographique et la fermeture précoce des frontières ont permis de protéger la population dans un premier temps, une protection toutefois fragile. 

Lorsque la COVID-19 a gagné ces petits pays, le risque de propagation rapide du virus à l’intérieur de leur territoire était grand. Leur emplacement éloigné, des ressources limitées, des coûts de transport élevés ainsi qu’une circulation sporadique de biens n’ont fait qu’augmenter leur vulnérabilité.

Alors que cette pandémie dévastatrice se répandait dans le monde entier, il est devenu clair que les infrastructures sanitaires fragiles de ces États étaient mal équipées pour faire face à des épidémies de maladies infectieuses. Les systèmes de santé manquent de ressources, et ils doivent fournir des soins à des populations réparties sur plusieurs milliers de kilomètres dans différents atolls et archipels. L’approvisionnement en fournitures et équipements médicaux est insuffisant, et n’est souvent destiné qu’aux hôpitaux situés dans les régions les plus densément peuplées. Cela contraint les personnes vivant dans des régions isolées à parcourir de longues distances, souvent à grands frais, pour obtenir des soins.

Depuis le début de la pandémie, le personnel de santé a manifesté une inquiétude grandissante en raison du manque d’équipement de protection individuelle et de matériel médical de base, notamment le nombre limité de respirateurs et de lits dans les unités de soins intensifs.

29 %
des foyers, en Papouasie-Nouvelle-Guinée, ont accès à des installations sanitaires sûres et adéquates.

Une présence synonyme de réactivité

« Lorsque la pandémie de la COVID-19 s’est déclarée, nous travaillions déjà, entre autres, avec la Banque mondiale en Papouasie-Nouvelle-Guinée afin d’aider le ministère de la Santé local à lutter contre une épidémie de tuberculose, et nous participions à un projet de réhabilitation de centres de santé communautaires aux Palaos par l’entremise du Fonds Inde-ONU pour le partenariat au développement », déclare Samina Kadwani, directrice du bureau de l’UNOPS pour la Thaïlande, l’Indonésie et les États du Pacifique.

Acquises grâce au travail que nous menons dans plusieurs pays du Pacifique, notre compréhension des défis de cette région et notre capacité à prendre des mesures immédiates nous placent dans une position idéale pour intervenir. »

Samina Kadwani - directrice du bureau de l’UNOPS pour l’Asie de l’Est et le Pacifique

L’UNOPS met en œuvre diverses initiatives visant à aider les gouvernements d’États insulaires du Pacifique à maîtriser la pandémie de la COVID-19 et à répondre aux besoins qui en découlent grâce à une mobilisation rapide et en tirant profit de partenariats existants dans la région.

Financées à hauteur de 33 millions de dollars par la Banque mondiale, ces initiatives comprennent l’achat de fournitures médicales essentielles, d’équipement de protection individuelle et d’équipement de laboratoire pour les États fédérés de Micronésie, les îles Marshall, les Palaos, la Papouasie-Nouvelle-Guinée et le Samoa.

15 %
de la surface totale de la Terre, c'est l'étendue du territoire sur lequel sont répartis les petits États insulaires en développement du Pacifique, qui font partie des pays les plus vulnérables de la planète.

Par ailleurs, en Papouasie-Nouvelle-Guinée, l’UNOPS fournit un appui logistique afin d’assurer le transport en toute sécurité d’échantillons de laboratoire pour le dépistage de la COVID-19. Plus au sud, au Samoa, l’UNOPS fournit également des solutions de gestion des déchets afin d’assurer l’élimination sécurisée des déchets médicaux dangereux.

Aux Palaos, l’UNOPS collabore avec le Fonds Inde-ONU pour le partenariat au développement, géré par le Fonds des Nations Unies pour la coopération Sud-Sud, afin d’améliorer les infrastructures de santé. Ce partenariat vise notamment la réhabilitation de centres de santé communautaires ainsi que l’achat de purificateurs d’air et de véhicules lourds pour le transport de déchets médicaux. 

Les efforts déployés dans les États du Pacifique ne visent pas seulement à répondre aux besoins immédiats en matière de santé. L’amélioration des systèmes de santé va également favoriser un développement durable sur le long terme et contribuer à bâtir un avenir meilleur pour les populations insulaires du Pacifique.


À lire également